Carnet du Zimbabwe

Les chutes Victoria
  28 juillet 2005  |  ZIMBABWE

28 juillet 2005  | ZIMBABWE | © club des 4
  Coiffeur des rues  
Tresses de princesses  

1h30 d’attente à la frontière pour avoir trois tampons de plus sur nos passeports ! Bienvenue au Zimbabwe, ici tout est très administratif et la notion de temps est tout à fait relative ! Heureusement, un groupe super sympa rencontré la veille, s’occupe des enfants à la perfection. Maureen se fait faire des tresses et Léo a trouvé une partenaire de choc pour jouer à Force 4.
Enfin, on passe de l’autre côté, le chauffeur nous annonce fièrement que la route est très peu encombrée… Ici pas d’embouteillage.

Tu parles ! Un no man's land de 80 kilomètres entre la frontière et la ville de Victoria Falls, c’est sûr, il n’y a pas grand monde.
Ce pays est complètement à l’abandon. Les gens font la queue des heures pour obtenir du sucre ou du pain. Les pompes des stations-service sont désespérément vides et lorsque des rumeurs annoncent un peu d’essence, l’attente dans les voitures peut durer 4 jours… L’économie est complètement à la dérive. 1 € = 20 000 Zim dollars dans la banque et 35 000 au marché noir dans la rue !
28 juillet 2005  | ZIMBABWE | © club des 4
  Heu-reu-se  
  Pétanque locale  


Quelques hôtels de luxe tranchent avec ce peuple en plein désarroi, même la plupart des installations touristiques sont en piteux état. Ici, malgré le manque de tout pour la population, les touristes ont accès à toutes les activités possibles et imaginables : rafting, saut à l’élastique, croisière, treck en éléphants, golf avec vue sur les chutes… Et bien d’autres. Tout ça paraît bien dérisoire.
Nous trouvons une bungalow dans les Rest Camp de la ville. Les gens sont souriants et ravis de voir les touristes refaire leur apparition, après les déboires de politique intérieure que connaît le pays.
On complète notre collection de graines africaines et les grosses boules deviennent vite une bonne raison d’apprendre la pétanque à un gardien du lieu. Crise de fou rire générale, et si on essayait le bowling ?
28 juillet 2005  | ZIMBABWE | © club des 4
  Collection de graines  
Toute l’activité de la ville tourne autour des fameuses chutes. Un mythe, un rêve, une certaine image de la puissance de la nature… Victoria Falls.



29 juillet 2005  | ZIMBABWE | © club des 4
  Douche improvisée  
Nous sommes venu pour voir les chutes et le tourisme participe pour beaucoup à faire vivre ces gens. Nous partons donc à pied les admirer du côté Zimbabwe. Depuis notre hébergement, on entendait le bruit de l’eau et plus on se rapproche, plus le bruit devient assourdissant. Des millions de litres tombent des chutes toutes les secondes et l’écume qui se dégage monte très haut dans le ciel et bien sûr retombe sur nous en fines gouttelettes, créant un magnifique arc-en-ciel. On est trempé malgré le soleil.

29 juillet 2005  | ZIMBABWE | © club des 4
  Chut !  
  29 juillet 2005  |  ZIMBABWE

En arrivant au bord de la faille, le spectacle est grandiose, les chutes se profilent sur des centaines de mètres. L’eau venant du côté Zambie se jette d’une hauteur incroyable au fond de la faille. C’est la saison sèche et c’est déjà incroyable, nous avons du mal à imaginer le spectacle pendant la saison des pluies. Il paraît que l’écume est alors si importante que l’on ne peut plus voir la faille.
En longeant la faille, le spectacle est

fascinant, nous sommes à quelques mètres seulement, le soleil se voile à cause de l’écume. Les appareils photos sont sous nos habits trempés, difficile de faire quelques clichés avec cette humidité. On en prend plein les yeux, c’est déjà ça, c’est du grand spectacle, nous paraissons minuscules devant cette force de la nature.
Et vu du haut, c’est comment ? Et si on tentait l’hélico ?

29 juillet 2005  | ZIMBABWE | © club des 4
  Victoria nous voilà  




28 juillet 2005  | ZIMBABWE | © club des 4
  Vue du haut  

À 16 heures pétantes, nous apercevons les chutes depuis l’hélico. Nous voyons d’abord un paysage très sec puis le fleuve Zambèze ondulant tranquillement. Au loin, l’écume blanche qui monte dans le ciel comme la fumée d’un feu de broussailles, nous indique le lieu où le fleuve est stoppé net. On commence à distinguer la faille, le pilote s’aligne et là, vu du ciel, c’est encore plus impressionnant. Nous sommes tous collés aux fenêtres comme des mouches sur un pare brise. Le bruit de l’hélico ne parvient pas à couvrir nos émotions (heureusement que le pilote à un casque). Les enfants captivés par le spectacle admirent le paysage, heureux comme tout. Ouf ! on ne se refait pas la même crise qu’au-dessus d’Okavango.

Voilà le dernier moment fort de ce tour du monde. Le voyage touche à sa fin. Et cet avant-dernier jour clôtura de façon extraordinaire notre aventure.
Nous rentrons tranquillement dans notre logis, heureux, pour préparer le départ à destination de Livingstone en Zambie où nous devons prendre l’avion et rejoindre Jo’burg.
Et donc, en arrivant dans notre petit bungalow… de l’eau partout… Est-ce que les chutes ont débordé, ou est-ce Maureen, qui, après avoir lavée sa Barbie, aurait oublié de fermer le robinet ? Nous n’aurons jamais la réponse, mais deux centimètres d’eau nous poussent à choisir l’option resto pour le dîner…




 Carnet de Zambie

  30 juillet 2005  |  Livingstone —  ZAMBIE

Et si on rentrait ?
Nouvelle frontière, nouveau pays pour quelques heures seulement. Plus d’essence non plus, un change catastrophique. Bref, comme son voisin, la Zambie semble un peu oubliée du monde. Joli moment avec des enfants chantant dans la rue, balade au marché et demain matin c’est le premier vol d’une longue série.
Livingstone-Jo’ burg, où l’on essayera de récupérer un sac de souvenir de Chine abandonné chez des Français. Puis Johannesburg-Londres, un changement d’aéroport et enfin Londres- Marseille ! Et nous aurons fait le tour de notre petite planète.

Passionnant challenge pour tous les 4. Trouver ensemble, un nouveau mode de vie dans notre petite France. Et cette prochaine aventure sera sûrement aussi captivante que toutes celles que nous avons vécu lors cette année mémorable.
L’équipe au complet est finalement contente de rentrer, de retrouver les amis et de redécouvrir les bienfaits de la gastronomie française.
Nous retiendrons une chose de cette incroyable année : « Le centre du monde est partout », comme le dit le slogan de TV5.… La tête et le cœur remplis d’émotions, d’images fantastiques, nous partons : destination maison.




  le carnet du retour